Un jour, une église est un mouvement de bénévoles qui consiste à proposer des visites commentées des églises. Lancée dans le secteur de Bar-sur-Seine en 2012, l’opération s’est largement développée sur l’ensemble du territoire Aubois. Les bénévoles d’Un jour, une église sont fiers d’avoir reçu cette année le label « Année européenne du patrimoine culturel 2018 » délivré par le Ministère de la Culture à travers la DRAC Grand Est (Direction Générale des Affaires Culturelles), ce qui représente une véritable reconnaissance nationale et européenne pour les acteurs engagés dans la démarche. Cet été, du 1er juillet aux Journées Européennes du Patrimoine en septembre, vous pourrez découvrir plus de 220 églises et chapelles. Pendant plus d’une heure et gratuitement, que vous soyez des locaux, des visiteurs de passage ou de simples curieux vous serez guidés par un habitant passionné par l’histoire de son village et riche d’anecdotes. Cette excursion vous dévoilera la singularité et les trésors architecturaux et patrimoniaux d’édifices parfois fermés au public.
En guise de rappel pour les présents et de cours pour les absents de la formation du 13 Novembre 2018, voici une petite vidéo qui vous expliquera comment vous inscrire sur Facebook et surtout le fonctionnement du réseau.
Maintenant que vous avez un compte Facebook, vous pouvez créer votre compte Facebook ! En cas de besoin, vous trouverez la procédure complète en cliquant sur le bouton ci-dessous.
1 semaine avant votre visite, nous vous encourageons à contacter votre correspondant local. Voici les éléments à lui fournir pour faciliter la publication.
Pour rédiger votre communiqué, quelques conseils sur cette fiche à télécharger:
Nous vous proposons de télécharger et d’imprimer cette affiche chez vous ou dans votre office de tourisme référent. Complétez avec vos informations et collez là sur la porte de l’église, dans la mairie ou tout autre lieu qui vous semble pertinent pour attirer l’oeil du futur visiteur.
Etre à l’aise à l’oral est rarement inné. C’est le fruit d’une préparation rigoureuse, de beaucoup d’entraînement et d’un engagement réel de sa personne… Sans oublier qu’il faut observer quelques règles de base pour retenir l’attention de son auditoire. Les voici.
» Beaucoup considèrent encore que c’est le fond qui est important et la forme, accessoire, remarque Jean-Louis Chenin. Pas du tout ! C’est de l’alliance harmonieuse des deux que dépendra la réussite d’une intervention. » Un discours brillant sur le papier peut très mal passer à l’oral. » Les faits ne parlent pas d’eux-mêmes à l’oral !, insiste le coach. Il est indispensable de mettre ses idées en scène pour qu’elles aient le maximum d’impact sur l’auditoire. » Tout cela nécessite bien sûr un gros travail en amont. Travail sur le fond du discours, puis répétition de son intervention pour maîtriser la forme et verrouillage de l’environnement matériel : ce sont les trois clés d’une intervention réussie.
Peu importe le public en face de vous, commencez par vous poser les bonnes questions.
Premièrement : » À qui je m’adresse ? « . Quel est l’état d’esprit du public, quelles sont ses attentes, ses motivations, ses craintes, son niveau d’information ?
Deuxièmement : » Quel est l’objectif de mon intervention ? « . C’est important que ce soit clair pour vous.
Troisièmement : » Quelle est ma stratégie pour atteindre mon objectif ? » Sur quels leviers vais-je agir ? C’est capital pour trouver les arguments qui vont percuter. Les réponses à ses questions vont vous permettre de construire votre discours. Qui doit respecter deux impératifs : concision et pédagogie.
» Pour parler trois quart d’heure, il faut un talent fou et un contenu passionnant ! Un discours de 20 minutes percutant et structuré, c’est déjà du beau travail « , juge Thierry Destrez, coach en communication orale et directeur de la société Avant-Scène. La concision, c’est l’assurance de ne pas ennuyer votre auditoire. D’autant que tous les spécialistes de la communication l’affirment : le public ne retient jamais plus de deux ou trois messages dans un exposé. Soyez donc bien clair sur vos idées forces et concentrez-vous là-dessus. » Avant, je construisais mes discours comme une dissertation scolaire, en présentant longuement mon sujet, se souvient Françoise Berthon. Désormais, je vais droit au but pour capter l’attention de l’auditoire. » La concision vaut aussi pour vos supports.
Autre condition de réussite : se mettre à la portée de son public. Cela suppose d’abord d’illustrer ses idées. » Pas d’idée sans exemple et pas d’exemple sans idée, rappelle Jean-Louis Chenin. Parce que c’est à partir de l’image qu’on accède au concept. » » Trop d’orateurs restent centrés sur eux, déplore Thierry Destrez. Il faut au contraire se mettre à la portée du public avec un vocabulaire adapté (pas de jargon si le public ne connaît pas le sujet) et des exemples qui lui ‘parlent’. » Socrate disait déjà : » Quand je parle à un forgeron, je lui raconte des histoires de forgeron. »
On »passe » mal quand on lit un texte, le visage plongé ses feuilles sans regarder le public, prévient Thierry Destrez. Préférez une petite fiche synthétique, fil conducteur de l’exposé, qui vous servira de filet de sécurité en cas de trou. »
Vous maîtrisez le fond ? Il s’agit maintenant de le faire passer à votre public. Pour cela, gardez en tête qu’un auditoire est par nature passif. C’est à vous de créer la relation avec lui, » de le faire passer sur On » comme le résume le consultant et conférencier Francis Kaufmann. Et cela dépend en grande partie de votre engagement physique. » Pour impliquer votre public, il faut faire naître chez lui le sentiment que vous vous adressez vraiment à lui. Le corps est l’outil qui fait passer cette énergie « , analyse Jean-Jacques Lapierre. Position du corps et dans l’espace, expression du visage : tout compte. Mais ce qui est essentiel, c’est le regard. » On tient une salle avec les yeux !, estime Francis Kaufmann. Je pense en permanence à porter un regard circulaire sur l’ensemble de l’assistance. J’essaie de ne pas oublier de bien regarder aussi les personnes tout à gauche, une partie où le regard ne va pas naturellement. » Le contact visuel avec la salle permet aussi de rectifier le tir si nécessaire. » Quand je vois que ça ne ‘passe’ pas, je change ma façon de faire, poursuit le conférencier : phrases plus courtes, plus de silences. Et je n’hésite pas à sortir de mon exposé pour interpeller les participants et regagner leur attention. »
Capital pour gagner l’auditoire : la voix. » On ne parle jamais assez fort !, remarque Jean-Jacques Lapierre. Car votre perception du volume de votre voix est toujours exagérée par rapport à ce que reçoit le public. » (En clair, vous avez l’impression d’hurler alors qu’on vous entend juste bien.) » Parler plus fort oblige enfin à mettre plus d’expressivité – vecteur de conviction – dans la voix !, poursuit le coach. Impossible de tenir un discours monocorde quand on parle fort. » D’autant qu’il n’est pas nécessaire de crier pour se faire entendre. » Il suffit de bien se placer – épaules relâchées, buste droit, cage thoracique ouverte – et de respirer en gonflant son ventre, décrit Mme Brouillard de Vreese, avocate. La voix porte alors sans effort physique, on se sent plus à l’aise et on capte mieux l’attention de son interlocuteur ! » Le volume n’est pas tout dans la voix. » Articulation (à soigner), débit (on parle toujours trop vite), modulation (quels mots vais-je mettre en valeur et où vais-je ménager des silences ?) : tout cela contribue à retenir l’attention du public « , énumère Jean-Jacques Lapierre.
» Un silence attire l’attention du public, explique Francis Kaufmann. Il lui permet d’intégrer ce que l’on vient de dire et donne du relief aux mots qui vont suivre. » » S’imposer des silences est une excellente façon de chasser nos tics verbaux (heu… c’est-à-dire… donc….), destinés justement à meubler des silences synonymes d’échec dans notre passé d’écolier « , pointe Thierry Destrez.
La position dans l’espace compte aussi. Ne vous cachez pas près du pilier. Mettez-vous au centre devant le public. Plus vous vous mettrez en avant, plus vous capterez l’attention du public… et plus vous vous sentirez à l’aise. » J’aime parler debout et m’avancer vers l’auditoire témoigne Françoise Berthon. Je me sens plus proche des gens. Le public apprécie justement qu’on aille à sa rencontre. « S’investir dans son discours est la condition sine qua non de réussite. Philippe Jullien en a fait l’expérience. Habitué aux prises de parole en public, ce responsable des achats sentait qu’il ne captait pas bien l’attention de ses interlocuteurs, sans comprendre pourquoi. Un travail avec un coach lui a permis de prendre conscience qu’il devait s’engager davantage lors de ses interventions. » Par le regard, par la force de la voix… Il s’agit d’être présent auprès du public si l’on veut être écouté. Désormais, j’essaie de donner le meilleur de moi-même. On ne peut pas y aller à moitié. On donne de l’énergie… Mais je constate que c’est en se donnant ainsi qu’on gagne confiance en soi. » Et qu’on trouve du plaisir à l’exercice.
Le vitrail est un élément de cloison qui doit laisser rentrer la lumière, composé de verre et de plomb. Il s’inscrit dans une architecture propre.
C’est un art monumental : très grand et qui s’intègre à un monument. Cet art n’est pas exclusivement religieux, le vitrail civil existe.
Ce sont les besoins de la société qui influencent le vitrail.
Le vitrail répond à :
- un besoin pratique : pour clore l’édifice et l’éclairer, tout en se cachant du soleil direct
- un besoin social : iconographie, histoire racontée
- un besoin spirituel : message spirituel, comprendre le lien de l’Homme avec Dieu
Il faut retenir que la technique ne précède jamais le besoin, l’artiste adapte sa technique au commanditaire.
Les premières traces de vitraux datent de la fin du 4e, début du 5e siècle (verre coloré entouré de plomb). Il faut attendre le 9e siècle pour voir des traces de peinture et de grisaille sur les vitraux.
Epoque romane : édifices massifs, ouvertures étroites : peu de place pour le vitrail. On peut utiliser du parchemin huilé, des toiles cirées, les plaques d’albâtre, sur les édifices religieux et civils.
Début du 12e siècle : grande rupture : le vitrail va vraiment entrer en force dans les églises. L’abbaye de Saint-Denis est dirigée par un abbé conseiller du roi. En 1140 il décide de reconstruire le chœur de son abbatiale : il veut imiter la Jérusalem céleste (construite en diamants, pierres précieuses etc). Pour cela il demande à ses architectes d’adapter les techniques pour rendre cet édifice coloré et lumineux. La voûte sur croisée d’ogives est importante car les murs ne sont plus porteurs, on va donc pouvoir les ouvrir. Le budget pour les vitraux sera la moitié du budget consacré à la reconstruction complète du chœur.
12e– 13e siècles: On va de plus en plus avoir des personnages figurés ; les visages, les vêtements sont peints avec de la grisaille (verre pillé, oxyde de fer, liant). Il faudra ensuite effectuer une cuisson pour que la grisaille prenne sa couleur.
L’absence de figuration n’empêche pas une grande qualité du travail (prenons pour exemple l’abbaye de Pontigny au 13e siècle).
Autour des années 1300, on voit apparaître une nouvelle technique pour éclaircir l’intérieur des édifices ; le jaune d’argent (mélange de sels d’argent, verre pillé et fondant). On vient le poser sur le verre mais à la différence de la grisaille, il ne va pas rester sur la surface mais va pénétrer dans le verre à la cuisson. Cela va permettre de peindre directement sur le verre donc on utilise moins de plomb (donc plus de place pour la lumière). Ce jaune d’argent va se développer. Si on le met sur du verre coloré, il change la couleur : poser sur un verre rouge on obtient de l’orange, sur du bleu on obtient du vert. Les artistes ont plus de choix et peuvent encore plus peindre sur le verre qu’ils ne le faisaient avant.
15e-16e siècles : production très importante du vitrail dans l’Aube. La guerre de cent ans est finie, on rentre dans une période plus calme. Les foires de champagne reprennent, on a donc les moyens de construire ou reconstruire des édifices. Les entrées royales demandent également des créations pour embellir la ville. Le grand incendie de 1524 détruit plusieurs églises qu’il faut reconstruire.
A cette époque, les commanditaires sont de plusieurs types : des familles de la riche bourgeoisie marchande, des corporations, des officiers royaux, l’aristocratie, le clergé.
On va voir se multiplier des techniques qui vont permettre d’enrichir ces vitraux : le jaune d’argent mais aussi un système de verres plaqués (graver la première plaque pour voir la deuxième plaque colorée).
On trouve aussi beaucoup dans l’Aube les montages en chef-d’œuvre : percer une plaque de verre et insérer dans le trou une autre plaque de verre cernée d’un plomb. C’est une technique très délicate, elle est beaucoup utilisée pour des ciels étoilés.
Les émaux apparaissent aussi : c’est un élément utilisé pour peindre sur le verre, composé de verre pillé et d’oxydes métalliques. Comme la grisaille, à la cuisson l’émail adhère au verre et reste à la surface. La gamme de couleurs devient donc presque infinie, et l’artiste va pouvoir peindre sur le verre comme sur une toile. Petit à petit le plomb va en partie disparaître car on utilisera des émaux. De plus en plus le vitrail va ressembler à une peinture sur verre (au 16e siècle l’art à l’honneur est la peinture). Les émaux peuvent être opaques ou translucides.
Dans les années 1520-1530, on voit apparaître des vitraux entièrement réalisés à la grisaille et au jaune d’argent. C’est une technique spécifique au département de l’Aube. Grégoire Guérard est sûrement le peintre qui a amené cette technique. Il a appris à peindre en grisaille dans les pays du nord.
On utilise aussi le jaune d’argent et la grisaille pour des vitraux civils.
17e-18e siècles: ce sont deux siècles qui voient un déclin de l’art du vitrail. La raison est simple : les usages changent et on veut faire rentrer une lumière complètement blanche dans les édifices. Linard Gontier est une exception dans l’Aube.
19e siècle: explosion de la production de vitrail sur tout le territoire (dans l’Aube 1500 verrières).
Le 19e siècle est une période de redécouverte du patrimoine du Moyen-Age et de la Renaissance. On va vouloir restaurer ces édifices puis les imiter. Le 19e siècle est aussi une période de révolution des techniques (révolution industrielle, fonte, photographie). On va par exemple imprimer une photographie sur un vitrail commémoratif.
20e siècle : période d’explosion du vitrail dans le domaine civil. Autour de 1900 apparaît l’art nouveau qui s’inspire d’éléments inspirés de la nature. On va commencer à utiliser des verres texturés. L’art abstrait se développe également au 20e siècle, il entre dans les églises après la Première Guerre Mondiale.
21e siècle : le vitrail est un art contemporain. Les techniques s’adaptent pour répondre aux besoins des commanditaires (ex : Carolyn Rogers). Ce lien entre artiste et peintre verrier a toujours existé ; aujourd’hui des artistes choisissent de faire des créations en vitrail mais ils n’ont pas de formation. Ils s’associent avec des maîtres verrier (ex : David Tremlett et Simon-Marq).