Le Village de Crancey

Adossé à la vallée de la Seine, au cœur de la Bassée, Crancey compte 795 habitants, pour une superficie de 880 hectares. Au XIIe siècle, le village ne devait grouper que quelques maisons près de l’église. Un habitat dispersé est signalé sur le finage. Crancey s’est agrandi, s’est entouré de murs, avant de s’étendre vers le Sud et l’Est. À l’époque féodale, il appartient à la châtellenie de La Grève. Claude Bouthillier achète la seigneurie en 1631. Le siège de la baronnie de la Grève est transféré à Crancey au début du XVIIe, à proximité du presbytère, qui date de cette période. Crancey entrera ensuite dans les possessions du prince Xavier de Saxe, seigneur de Pont-sur -Seine.
Crancey est un village à vocation agricole. À l’ouest et au nord, c’est le domaine des peupleraies, des prairies et de nombreux cours d’eau. Ressource importante pour la localité, le foin, réputé pour sa qualité, alimentait la capitale. On pratique encore l’élevage des bovins. Au Sud s’étend la vaste plaine céréalière et le coteau des Vignes dont les terres rouges sont propices aux cultures fruitières.
Comme toute la région, Crancey a souffert lors de la guerre de Cent Ans, puis des guerres de religion et de l’invasion prussienne de 1814.
C’est aujourd’hui un village calme, apprécié des pêcheurs et des randonneurs pour la beauté et la richesse de ses paysages.

L’Eglise

L’église est placée sous le vocable de saint Loup, évêque de Troyes, qui intercéda auprès d’Attila pour éviter le pillage de la ville. Le souvenir d’Attila est d’ailleurs très présent dans la région. Le sanctuaire est du XIIe. Il a été remanié au XVIe, les voûtes et les fenêtres du chœur datant de cette époque.
Le plan est en forme de croix latine, le chevet est plat. La nef a été entièrement reconstruite au XIXe.
Le clocher, construit sur la première travée du collatéral sud, est flanqué d’une tourelle de soutènement qui abrite l’escalier.
De très nombreux travaux de réparation ont lieu au cours du XIXe puis à l’initiative de la municipalité quatre tranches de travaux ont permis la restauration complète de l’église, de 1994 à 1998.

  • Les œuvres remarquables et particularités de l’église :
    Unité de décoration dans le chœur, avec les peintures murales (restaurées en 1997) sur le thème de la passion du Christ.
  • Maître-autel de marbre, remanié, provenant de l’abbaye de Clairvaux, dont le mobilier avait été dispersé à la Révolution. (source: Archives de l’Aube)
  • Chaire en bois sculpté et doré, (fin XVIIe ou début XVIIIe), évoquant St Loup et Attila, classée parmi les monuments historiques…

Agenda des visites